La tempête médiatique qui entourait Stig Rune Kveen ces derniers mois a finalement eu raison de son poste d’entraîneur de l’équipe nationale féminine de ski de fond norvégienne. Officiellement parti pour « se recentrer sur sa famille » et prendre du recul après une période intense, la réalité des coulisses est toute autre. Une révélation du journaliste Ernst Lersveen, de Nettavisen, met en lumière une histoire bien plus complexe.
Une relation controversée
Selon Lersveen, Kveen entretenait depuis plus d’une saison une relation avec l’une de ses athlètes, la fondeuse Anne Kjersti Kalvaa. Cette situation aurait semé le trouble au sein de l’équipe, notamment lors des sélections et des décisions stratégiques, créant des tensions entre les athlètes. Certains membres de l’équipe et observateurs s’interrogent désormais sur l’impartialité de l’entraîneur dans la gestion du groupe.
« De l’extérieur, je me demande pourquoi la direction a mis autant de temps pour réagir, car tout se savait », affirme Ernst Lersveen.
Une affaire aux répercussions personnelles
Le scandale prend une ampleur encore plus importante du fait que cette relation était extra-conjugale. Stig Rune Kveen est marié à l’ancienne fondeuse Kine Beate Bjørnaas, tandis qu’Anne Kjersti Kalvaa était auparavant en couple avec Didrik Tønseth, figure emblématique du ski de fond norvégien. Ce triangle amoureux a ajouté une dose de drame à une affaire qui aurait pu rester une simple question d’éthique professionnelle.
Un précédent dans le ski de fond norvégien
L’affaire Kveen n’est pas une première au sein du ski de fond norvégien. En 2016, Egil Kristiansen, alors entraîneur de l’équipe féminine, avait lui aussi dû quitter son poste après qu’une relation avec l’athlète Kathrine Harsem avait été révélée. Il avait cependant rebondi en prenant les rênes de l’équipe masculine de biathlon, où il officie encore aujourd’hui.
Un départ inévitable
Face à cette situation explosive, la fédération norvégienne de ski n’a eu d’autre choix que de se séparer de Stig Rune Kveen. Si l’annonce de son départ en mars dernier avait été enveloppée de raisons officielles plus neutres, les récentes révélations laissent peu de doute quant aux véritables motifs de son éviction.
Cette affaire soulève une fois de plus la question des relations entre entraîneurs et athlètes, et des dilemmes éthiques qu’elles impliquent dans le sport de haut niveau. Une page se tourne pour l’équipe féminine norvégienne, qui doit désormais reconstruire son staff dans un climat apaisé.