Le Jurassien Christophe Journet a réalisé un exploit impressionnant : il est passé sous la barre des trois heures au marathon de Paris, seulement un an après avoir été opéré d’une hernie discale. Une véritable performance pour cet athlète résilient et passionné, habitué aux défis extrêmes.
Un marathon entre satisfaction et frustration
Christophe, qui affiche un record personnel de 2h38 sur marathon, a bouclé cette édition parisienne en moins de trois heures, un chrono qui fait rêver bon nombre de coureurs. « Oui et non », répond-il lorsqu’on lui demande s’il est satisfait. « J’ai connu cinq derniers kilomètres compliqués avec des crampes. » Après un départ canon, où il suivait encore les bases d’un temps autour de 2h40 jusqu’au semi-marathon, ses jambes se sont durcies. « Au 30e kilomètre, j’ai dû lever le pied, et les crampes sont arrivées. »
Malgré cela, il relativise : « J’ai arrêté la course pendant un an et demi. Alors, repasser sous les trois heures, c’est déjà une satisfaction. »
Je ne peux qu’être admiratif. Ayant moi-même tenté quelques semi-marathons, je connais l’épreuve des derniers kilomètres où chaque pas semble peser une tonne. La résilience de Christophe est inspirante.
Une revanche sur la blessure
L’an dernier, Christophe subissait une opération délicate pour une hernie discale, un coup dur qui aurait pu marquer la fin de sa carrière. Mais le Jurassien ne s’est pas laissé abattre. « Revenir comme ça, c’est prometteur pour l’avenir », dit-il avec optimisme. Il espère désormais battre son record personnel de 2h38 et descendre sous les 2h40 à Paris dans les années à venir.
Entraînement dans la neige et passion pour le canicross
S’entraîner dans le Jura, où la neige recouvre souvent les chemins, n’a pas été une mince affaire. « C’est un gros handicap par rapport aux coureurs du sud qui peuvent courir toute l’année », admet Christophe. Avec des sorties longues et des intensités à travailler, il a dû composer avec les aléas de la météo et même une bronchite. « Aujourd’hui, être en santé et pouvoir courir, c’est du bonheur, malgré la souffrance », confie-t-il.
Désormais, il se tourne vers sa discipline de cœur, le canicross. Avec un entraînement axé sur la vitesse, Christophe vise une place dans les trois premiers des Championnats de France pour se qualifier pour les mondiaux en Suisse en octobre prochain.
Quand j’ai découvert le canicross il y a quelques années, j’ai été surpris par la complicité incroyable entre les coureurs et leurs chiens. C’est une discipline qui, comme le marathon, révèle la force d’un athlète, mais aussi le lien unique avec son compagnon à quatre pattes. Christophe, sans aucun doute, a l’âme d’un véritable combattant, que ce soit sur le bitume ou sur les sentiers.