Anaïs Bescond et Marie-Laure Brunet racontent le stage des biathlètes à Oberhof : des entraînements intenses et des sensations retrouvées


Depuis mercredi et jusqu’à jeudi, les biathlètes français ont eu la chance de profiter des conditions idéales à Oberhof, un lieu emblématique pour le biathlon, où ils ont effectué un stage intensif à la DKB Skisporthalle. Ce centre, qui a ouvert ses portes en 2009, est situé à côté du stade de biathlon et offre une piste intérieure de 1,9 km de long, avec une largeur variant de 8 à 35 mètres. La température y est particulièrement basse, à -4°C, un environnement qui permet aux athlètes de s’entraîner dans des conditions hivernales, même en plein été. Pour les athlètes, cette expérience est un véritable retour aux sources.

« Il fait toujours aussi froid, mais ça fait plaisir de retrouver la glisse », confie Alexis Bœuf, un des membres de l’équipe. Pour lui, comme pour tous les autres, retrouver la sensation de glisse sur la neige, même artificielle, est essentiel pour préparer la saison à venir. Anaïs Bescond, une autre figure importante du biathlon français, partage son enthousiasme : « Le tunnel nous ouvre ses portes, et c’est parti ! ». Pour elle, c’est un moment attendu avec impatience. Le stage à Oberhof est l’occasion de se perfectionner, de retrouver des sensations oubliées et de préparer son corps et son esprit aux défis à venir.

Anaïs Bescond, originaire du Jura, est d’un naturel optimiste. Elle se sent boostée après ses dernières performances, notamment lors des courses des Plans d’Hotonnes, qui lui ont permis de prendre un grand pas en avant sur son tir. « Ces courses m’ont boostée et m’ont permis de gagner en confiance au tir, tant mieux, mais le travail n’est pas fini. Il s’agit à présent d’enfoncer le clou pour ancrer les bons automatismes », avoue-t-elle. En effet, ce stage marque le début de la deuxième phase de sa préparation, où les entraînements deviennent de plus en plus intenses. Le but est de peaufiner les moindres détails et de se préparer à des performances de plus en plus exigeantes.

L’adrénaline et la glisse retrouvée

Malgré le fait que la neige utilisée soit artificielle, il n’en reste pas moins que pour les athlètes de haut niveau, ce manteau neigeux est précieux. Marie-Laure Brunet, ancienne skieuse de haut niveau et biathlète aujourd’hui, n’hésite pas à dire : « Je suis une skieuse avant tout et l’idée de renouer avec cette sensation de glisse sous mes pieds est suffisante pour me mettre le sourire. » La glisse est la base du biathlon et, à travers cet entraînement, les athlètes peuvent s’assurer que leur technique sur les skis reste au top. Pourtant, les conditions sont parfois difficiles. La Pyrénéenne raconte d’ailleurs avec humour que ses skis-roues ont « rendu l’âme » lors d’une dernière séance juste avant le départ pour Oberhof. Un petit incident qui est toutefois rapidement oublié dès qu’elle prend ses skis de fond. Elle est pleinement concentrée sur sa préparation, l’objectif étant de se mettre dans les meilleures conditions avant les premières courses de la saison.

Le stage a été conçu de manière à ce que les athlètes puissent aussi se préparer pour la deuxième étape du Summer Biathlon Tour, qui se déroulera à Arçon le week-end suivant. Marie-Laure Brunet explique que ces courses, placées juste à la fin du stage, sont l’occasion idéale de tester la forme physique des athlètes après une période intense d’entraînement. « Ces courses sont idéalement placées à la fin du stage. Cela permet d’arriver un peu entamée là-bas et d’en remettre une couche. En quelque sorte, ça reproduit ce qu’on vit l’hiver quand on enchaîne trois semaines de compétitions et qu’il faut faire face à la fatigue », confie-t-elle. Cette approche est cruciale pour simuler des conditions de course réelles, en intégrant le facteur fatigue, essentiel pour évaluer le véritable niveau des athlètes.

Préparation, intensité et partage de moments forts

Les biathlètes français abordent ce stage avec la rigueur nécessaire à leur préparation, mais aussi avec une certaine dose d’enthousiasme. Anaïs Bescond et Marie-Laure Brunet évoquent leurs entraînements, qui mêlent intensité, technique et travail sur le tir. Ce n’est pas qu’une question de vitesse sur les skis, mais aussi de précision au tir, un domaine crucial pour le biathlon. « Nous aurons tout de même quelques séances difficiles, alliées au tir, qui va permettre d’insister sur nos points faibles », explique Anaïs. Il ne s’agit pas seulement de maintenir une bonne condition physique, mais aussi de renforcer les aspects techniques du biathlon, de travailler sur les points de faiblesse, d’améliorer les réflexes et les stratégies en situation de stress.

Les entraînements ne sont pas uniquement consacrés à la glisse ou au tir. Ils incluent également des sessions de travail sur le matériel. En effet, tester le nouveau matériel est une étape importante pour les athlètes, qui sont toujours à la recherche de l’équipement parfait. Marie-Laure Brunet raconte avec enthousiasme : « Tester le nouveau matériel est un moment toujours spécial, ça me donne l’impression d’être un enfant le matin de Noël qui ouvre ses cadeaux et qui a envie de tout essayer ! ». Ce moment de découverte est toujours attendu avec impatience par les athlètes, car il leur permet de trouver des ajustements, des améliorations, qui les aideront à optimiser leur performance. Il ne s’agit pas seulement de porter des skis et des carabines, mais de s’assurer que tout est parfaitement adapté aux besoins de chaque biathlète.

La bonne humeur malgré les efforts

Les biathlètes français savent aussi profiter de ces moments de stage pour renforcer la cohésion au sein de l’équipe. Ces stages, loin des regards, permettent de tisser des liens solides entre les athlètes, de partager des moments d’entraînement intenses, mais aussi des moments plus légers, propices à la convivialité et à la camaraderie. Pour Anaïs et Marie-Laure, ces stages à Oberhof sont l’occasion de renforcer non seulement leur préparation, mais aussi leurs relations avec les autres membres de l’équipe. Chaque séance, chaque moment passé sur la neige ou à discuter avec les techniciens du matériel devient une occasion de progresser, de se motiver et de partager leur passion commune pour le biathlon.

Pour conclure, ce stage à Oberhof est une étape cruciale pour les biathlètes français, qui se préparent à attaquer la saison avec l’ambition de performer sur toutes les compétitions à venir. Entre travail technique, préparation physique et tests de matériel, ces moments de travail intense sont aussi des moments où la passion et la motivation sont au rendez-vous. Chaque membre de l’équipe sait que cette préparation sera la clé de leur succès cet hiver, et que chaque minute passée à s’entraîner, à travailler son tir ou à tester du matériel, est un investissement pour la compétition à venir. En attendant, les athlètes sont impatients de mettre leurs nouvelles sensations à l’épreuve lors de leurs prochaines courses.


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